Une dent en est venue à tomber sans mal de la mâchoire de Montaigne. Cet événement anodin imputable à la fatalité devient le prétexte à une interprétation quant à sa survenue. On pourrait s’attendre de la part d’un philosophe à une recherche de cause(s), voire à prendre l’attitude de l’aruspice, mais non, il s’agit de considérer cette perte comme une atteinte à l’intégrité corporelle, et de prendre en compte uniquement le fait. Il est dès lors question de l’assimiler dans la vaste réflexion sur la place qu’il convient d’attribuer à la mort, consubstantielle de la vie…